L’alimentation de nos animaux

1. De quoi ont besoin réellement nos animaux ?

Un chien ou un chat à l’état sauvage chasse pour se nourrir. Ils ont une musculature faite pour courser des proies, des mâchoires puissantes leur permettant de broyer des os, une dentition pour déchiqueter la chair…

Parfois ils se nourrissent de végétaux quand l’estomac de leurs proies en contiennent ou quand ils mangent des baies (pour les chiens).

Si le chien s’est laissé domestiquer par l’homme adaptant ainsi son alimentation au fil du temps et devenant carnivore non strict,

le chat, lui, a conservé une alimentation proche de son congénère sauvage de carnivore strict. Ainsi il se nourrit principalement de viande, de petits herbivores tels que souris ou jeunes oiseaux et de temps en temps du poisson et des invertébrés.

2. Comment savent-ils ce qui est bon pour eux ?

Ils goutent les aliments avec leur odorat, mais la vue de ceux-ci permet également la sécrétion de la salive.

  • Les chiens :

Leurs bourgeons gustatifs sont moins développés que les nôtres, environ 1700 contre 10000 pour nous) mais qui leur permettent de ressentir :

– la saveur sucrée (vient de leurs ancêtres qui mangeaient des fruits pour obtenir de l’énergie)

– les saveurs amères (ce qui leur permettent de jauger la comestibilité de l’aliment)

– la saveur salé, même s’il faut une forte teneur en sel pour qu’elle soit distinguée, la viande ayant déjà une forte teneur en sodium, il n’a pas besoin de récepteur puissants qui lui permette de le reconnaitre

– la saveur acide permet l’homéostasie qui est une stabilité moléculaire, et du taux de sucre dans les urines.

C’est aussi pour cette raison qu’ils gobent les aliments et ne les mâche pas comme nous le ferions. Le chien peut également manger le même aliment toute sa vie sans se lasser

Pour en savoir plus je vous invite à lire cet article

 

  • Les chats :

Là encore leurs bourgeons gustatifs sont au nombre approché de 475 (contre 10000 pour les hommes). La majorité de ceux-ci sont situés sur l’extrémité avant de la langue ce qui permet au chat de gouter l’aliment avant de l’avaler. Même si finalement les aliments restent bien moins savoureux qu’ils peuvent l’être pour nous, ils peuvent détecter :

– la saveur acide (ne l’incommode pas particulièrement)

– la saveur amer (très bons récepteurs qu’il peuvent percevoir même à des taux très faibles, permet notamment de détecter les plantes nocives pour eux)

– le salé (très apprécié par le chat et stimule son appétit)

– le sucré (il faut que l’aliment contienne une très haute teneur en sucre pour qu’il le détecte)

 

Bon à savoir :

 

  • Les chats ou les chiens anosmiques (perte totale ou partielle de l’odorat) mangent très peu car les aliments leur paraissent insipides.

Comme nous lorsque nous sommes enrhumés notre appétit diminue puisqu’il nous est difficile de définir ce que nous mangeons.

 

  • Les chiens comme les chats peuvent avoir une aversion pour un aliment, si celui-ci est associé négativement, par exemple à la prise d’un médicament. Ils peuvent ainsi refuser d’en consommer de nouveau si cela leur rappelle de mauvais souvenir.

 

Ils n’ont pas besoin de glucides pour vivre

3. Comment se passe la digestion des aliments

La digestion des chiens dure de 4 à 15h en fonction du type d’aliment (l’alimentation sèche mettra plus de temps que l’alimentation humide), de son âge, de son état de santé, sa taille… Pour les chats elle est comprise entre 12 à 24h.

Leur système digestif est court et simple, il peut ainsi digérer les protéines et graisses animales, mais de trop grandes quantités de végétaux, de céréales et de fibres leur sera difficile. Ils ne sont pas faits pour digérer toute la journée.

En comparaison les herbivores ont des intestins très longs, parfois plusieurs estomacs pour une fermentation encore plus poussée permettant ainsi une destruction totale des végétaux.

L’homme se situe entre les deux, nous pouvons ainsi digérer à la fois les protéines animales et les végétaux.

  1. La gueule :

La digestion commence dans la gueule lorsque ceux-ci mâchent (avec leurs 42 dents pour les chiens et leurs 30 dents pour les chats) ses aliments et les imprègne de salive, un lubrifiant facilitant la mastication et la déglutition des aliments. Contrairement à nous ils ne possèdent pas d’amylase salivaire, l’enzyme permettant de « prédigérer » l’amidon présent dans l’alimentation.

 

  1. L’œsophage :

Passage obligatoire par le pharynx puis par l’œsophage pour aller dans l’estomac. Au passage des aliments il secrète du mucus, afin de lubrifier le passage des aliments puis se contracte afin de bloquer la remonté de l’acidité de l’estomac ou des aliments.

 

  1. L’estomac :

Initiation de la digestion chimique : à l’entrée de l’estomac il existe des glandes qui vont sécréter la gastrine une hormone qui donne le signal à l’estomac de sécréter l’acide chlorhydrique qui lui, permet d’attaquer les aliments pour les réduire à leur plus petite forme.

 

Les aliments sont mélangés aux secrétions gastriques et brassés par les mouvements péristaltiques de l’estomac afin d’obtenir une bouillie semi-liquide appelée le chyme. Si l’alimentation du chien est riche en viandes (pâtées ou alimentation ménagère) son estomac se vide en 4 à 7h contrairement à des croquettes riches en céréales qui mettront jusqu’à 15h.

 

  1. L’intestin grêle :

Le chyme va mettre environ 2h pour traverser l’intestin. C’est ici que l’absorption des nutriments se fera grâce à des mécanismes chimiques plus importants.

 

  1. Le côlon :

Le contenu (les déchets) de l’intestin grêle se déverse ainsi dans le gros intestin. Celui-ci n’a pas la capacité d’absorption des nutriments mais il peut en revanche absorber de grandes quantités d’eau et de sodium. C’est également ici que va avoir lieu la fermentation des fibres alimentaires par les bactéries, responsables de la production de gaz.

Les matières fécales iront ensuite dans le rectum pour être déféquées.

 

Bon à savoir :

  • Le chien digère très facilement les protéines et graisses animales grâce à l’acide chlorhydrique secrété par l’estomac. Cependant les autres nutriments tels que les végétaux ou autres fibres végétales (céréales) prennent plus de temps pour être digérés puisqu’elles le sont dans l’intestin grêle, produisant ainsi des flatulences ou des selles odorantes et volumineuses.
  • Le chat doit manger des petites quantités plusieurs fois par jour car leur estomac est de petite taille

 

Pour en savoir plus je vous invite à lire cet article et regarder cette vidéo

 

https://blog.croqlavie.fr/listes-croquettes-toxiques


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